lundi 6 octobre 2008

des lions et déboires



Voilà, la vie a repris sa course folle, on n'a toujours pas réussi à finir le récit de Maurice, on n'a pas commencé celui de la côte sud, on a déjà perdu toutes les photos, envolées comme des traces sur le sable avec le disque dur qui s'est fait la malle la semaine dernière. Les garçons ont fait leur rentrée, Noah s'est maintenant bien acclimaté et il a déjà planté des graines dans la nouvelle école et peint un joli carton dans lequel Dune se cache le matin. Soudj sait peindre son initiale et reconnaître le A ainsi que le T de sa copine Tara. Jérôme a eu le temps de se trouver un nouveau boulot, de s'envoler pour Ste Marie et de revenir, Colette de revoir ses petits-fils et d'attraper une bronchite, moi de m'adonner à un stage théâtre et cirque qui m'a physiquement bien fatiguée... du coup, je me suis endormie samedi soir au lieu d'aller dîner et danser à la soirée du lycée...
Monique nous a envoyé un disque de photos de Maurice, voici enfin les preuves de ce que j'avançais : les caresses aux lions.

Si j'osais, je vous en ferai aussi, de douces caresses à travers les nuages, à défaut de tous ces récits à venir ou jamais...




PS : je ne sais pas exactement si ça va marcher, mais j'essaie aussi d'ajouter au blog ici le lien d'un clip video envoyé par notre copine Catherine, c'est l'histoire d'un plan séquence pris par un de ses copains qui se retrouve dans ce clip. Je n'ai pas tout compris mais j'aime bien, et en le regardant / écoutant (comme l'écrirait Barthes...) je me sens un peu plus parisienne, un peu proche de vous, et parfois, ça fait aussi du bien!

mercredi 3 septembre 2008

Faune (presque) locale



Les petits bouts adorent les animaux. Récemment, Noah a commencé à imiter, bruit et gestes à l'appui, le tigre (que l'on peut confondre parfois avec le "tyrannosaure méchant" comme dirait Soudjay), le poisson, le crocodile, la poule (qui sert aussi au perroquet), le chien, le chat, et, sur les routes du grand sud notamment, le zébu d'une part et le mouton/chèvre (presque indifférencié).

De cette cohorte de jappements, bêlements, aboiements, miaulements, feulements, grognements et j'en passe se dégage très nettement la placidité des tortues.
Est-ce pour cela que Soudjay nous tanne depuis quelques jours pour obtenir une... petite sœur qu'il appellerait Sokatra be (en malgache : grosse tortue)? (Autant vous dire tout de suite que vu le bilan horaire de nos dernières nuits, Soudjay attendra encore quelques temps sa petite soeur, toute placide qu'elle puisse être...)


Toujours est-il que lors de notre séjour à l'île Maurice, nous n'avons raté aucune occasion d'appeler et de nourrir tous les oiseaux du jardin - sous l'impulsion d'Alain qui demandait à chaque repas à Monique de voler du pain pour attirer ses compagnons ailés du jardin de l'hôtel : la petite tourterelle, le pingo, le boulboul (avec le plumet noir), le tisserin, le martin, sans compter les perruches (en cage), le cardinal et la fauvette de Rodrigues.


Lors de nos promenades (toujours dans le parc de Casela), ce furent quelques mammifères plus impressionnants qui se laissèrent approcher, voire caresser.

Importés bien plus qu'endémiques, ce sont des oryx,
des autruches, des émeus, des wallabies,
des biches,
des cerfs,
des daims
et même un chevreau tétant sa maman qui nous ont amusés.


Même si la tigresse faisait un peu la tête, ce fut quand même un vrai safari !!!

vendredi 29 août 2008

Via ferrata et décalage spatio-temporel

Voilà notre blog déjà si en retard sur nos vies... Je m'étais promis de raconter encore quelques épisodes de l'île Maurice et déjà tant de choses vécues entre temps, tant de paysages insérés entre ces souvenirs et nos rétines bleues grandes ouvertes sur d'autres immensités d'opale et de turquoise! Tant de rencontres ! Mais allons, tenons-nous-en à la chaine chronologique, à vous narrer encore en photos l'île Maurice.

Aujourd'hui, vous avez sous les yeux notre sortie en amoureux, à Jérôme et moi, la seule que nous nous soyons permise. Certains penseraient à un dîner aux chandelles, d'autres à une après-midi de plage tranquille ou de sieste (hmmm... dormir.... rêver... depuis quand n'est-ce pas arrivé?) Non! Tranquillité n'est pas Horwitz--Chénieux, et après, on s'étonne et se lamente d'avoir des fils agités (je viens d'entendre dans le jardin crier "à l'abordage!")



Nous avons donc opté pour un rendez-vous amoureux un peu sport, un peu aventure (mais un tout petit peu seulement : il y avait déjà 3 guides pour nous tous seuls, ça dit tout!).

L'idée était de faire la via ferrata du parc Casela. Voir l'île d'un peu plus haut, se baigner dans une eau un peu plus froide (quoiqu'en dise Jérôme), goûter à la fraîcheur d'une verdure agréable.

Nous voici donc en short, baudards et casques (sexy)
grimpant sur la montagne,
puis nous précipitant dans l'eau d'une petite cascade ...
... ou jouant sur des ponts de singes...



Le tout dans un très beau paysage, avec les guides les plus sympathiques possible. Un vrai dépaysement pour nos cerveaux confits de parents (ou nos cerveaux de parents confits???)!



Pendant ce temps, les loulous profitaient pleinement de leur grand-mère, et vice-versa. Mais ça, ce sera l'histoire de demain (inch'Allah, comme on dit quelque part vers le nord...)!



lundi 4 août 2008

Dans le parfum vert des tamariniers

Ces prochains jours, je vais essayer de vous peindre quelques aperçus de nos vacances mauriciennes, dans un petit pêle-mêle thématique tel que l'affectionnerait mon homme, perdu lui dans les touffeurs de son guide mozambicain tandis que je goûte à la douceur de vacances à la maison : enfants, lecture, courses en ville.

Pour aujourd'hui, voici Tamarin, le village de pêcheurs qui nous accueillait, dans un hôtel 3 étoiles confortable et spacieux, avec surtout un personnel adorable, tant dans les chambres qu'à table.

Nous avons un peu arpenté Tamarin, surtout les 3 ou 4 rues juxtant l'hôtel qui servaient de balade-berceuse à Noah, retrouvant les joies du "bapena" sur le dos de sa mère, et ce, dès 5h30 du matin certains jours.
Elles sont longées de maisons très diverses, bouges de tôle ou grosses maisons de riches en vacances aux beaux jardins propres et verdoyants. Quelques tamariniers s'égrenaient parmi les flamboyants, les cocotiers, les bougainvilliers, les filaos, et de nombreux arbres tropicaux dont je ne connais pas les noms. Certains étaient en fleurs, grosses fleurs blanches ressemblant à des orchidées - Monique adorait -, petites boules roses, rouges, jaunes.
Certaines maisons, parmi les plus modestes, arboraient sur leurs murs extérieurs des peintures naïves d'enfants du cru, aux inscriptions en créole visant à défendre l'environnement, la nature, la mer.
Beaucoup de chiens errant faisaient la joie de notre Noah qui a d'ailleurs appris à aboyer durant le séjour.
Le matin et le soir, les pêcheurs chargeaient et déchargeaient leurs petits bateaux, ou, le plus souvent, réparaient leurs filets comme de vraies dentelières sur la plage juste devant l'hôtel.

La grande baie transpercée par une embouchure offrait aux yeux de belles vues sur la mer (j'y ai vu un après-midi des dauphins assez proches), de jolies vagues pour les surfeurs certains jours, de beaux couchers de lunes et levers de soleil derrière la montagne du Rempart.


Le week-end, la plage se remplissait de groupes familiaux, de petits feux, de bières, de brochettes et de guitares. On se serait cru dans les années 70 !

Bref, un lieu charmant où séjourner, loin des embouteillages et de la pollution de Port-Louis...

samedi 26 juillet 2008

Viens mille lieues sous les mers et danse avec les lions

Voilà, notre aventure mauricienne, trop courte, vient de prendre fin.
Nous y avons déploré un peu de mauvais temps et un vent qui a rendu le climat plus froid que d'ordinaire, mais dans l'ensemble je crois que nous en garderons de très lumineux souvenirs. Parmi eux, deux seront vraiment mémorables, en plus de l'épisode des dauphins que nous avons déjà raconté : la descente en sous-marin à 35 m de fond, et les caresses faites à de jeunes lionceaux de 18 mois dans le parc de Casela.

The big blue Safari

Pour parvenir au sous-marin, nous empruntons une grande vedette et arrivons sur un gros bateau genre chalutier plat (on se croirait sur un porte avion en plus petit). Puis, nous descendons par une échelle et nous retrouvons directement sous l'eau. Une caméra nous montre encore la surface, mais pas pour longtemps : le commandant de bord commente la descente, 5m, 10m, 20m, 35m! Là, un mérou vient faire les gros yeux à Soudjay ; ici, les coraux sont traversés de petits bancs de poissons jaunes; un peu plus loin, dans la carcasse d'un bateau japonais coulé exprès pour servir d'hôtel aux poissons, une rascasse volante se cache, tandis que se faufilent sous nos yeux capitaines et poisson-ange. Une grande ancre datant du XVII ou XVIIIème siècle donne à la balade un goût d'aventure... Puis nous remontons et obtenons un diplôme pour ce baptême. Soudjay pourra également postuler pour le Guiness Book de la Pampers changée le plus profondément sous la mer!!!
Une expérience magique, bien que le spectacle soit un tout petit peu décevant...

Le lion
La deuxième expérience vraiment magique du séjour s'adressait aux adultes. Les enfants ne sont pas autorisés à entre dans la "cage" des fauves, mais peuvent observer d'une sorte de mirador surélevé, et c'est déjà pas mal impressionnant de voir sa maman... se faire lécher la main par un lion!!!
La cage est assez grande. 4 lionceaux de 18 mois venus d'Afrique du Sud y sont élevés. Suivant les directives des jeunes "éleveurs", nous nous approchons lentement en petits groupes pour caresser l'un ou l'autre. Leur poil est un peu rèche et leur langue rapeuse, mais quel plaisir de se sentir tout proches de cet animal sauvage, pour peut-être la 1ère et dernière fois de notre vie !!! Notre lion à nous, Jérôme, en était tou ému. Malheureusement, l'appareil photo n'avait plus de batterie : cet événement ne sera mémorisé que dans nos coeurs et dans nos corps - et c'est le plus important !
A défaut, quelques dragons qui sont venus danser un soir avec nous vous saluent et vous offrent pommes et oranges comme ils l'ont fait avec nous!

mardi 22 juillet 2008

Une journée sur l'Océan indien


Voilà, comme prévu, hier, on a été voir des dauphins.
A Flic en Flac, une vedette presque de luxe nommée "Adrien's dream free" (déjà tout un programme) nous attendait et, à 5 minutes de là, une flopée de flippers, avec des petits très joueurs qui sautaient en vrillant au dessus des flots. Leur long bec, leurs trois gris, leurs grands troupeaux organisés, nous ont impressionnés. Noah a adoré et leur a fait "mimi" en leur tendant la main comme pour leur donner du pain, puis s'est endormi au ronron du moteur. Il faut dire qu'il s'était levé à 5h30...
Nous avons ensuite longé de loin la très belle côte en parlant avec Gino, notre skipper-guide. L'île des Bénitiers nous a ensuite accueillis pour le déjeuner.

Monique et Alain ont fait quelques achats flottants - en sirotant un rhum local pour Alain, Soudjay a chassé les dragons de mer à la flêche, et Noah a pris son premier bain du séjour, heureux de courir après son frère eu de chercher des petits coquillages avec Monique qui l'a définitivement apprivoisé , même si son grand copain de la journée fut Gino. Soudjay lui a appris à faire du bateau bouée.
Mais bien sûr, l'expérience n'aurait pas été complète sans un petit bain familial, au large, tout près de la Roche de cristal, un morceau de corail émergé, dans un vrai aquarium de petits poissons multicolores!
Cependant, Noahnovitch vaquait à ses affaires avec le téléphone de Gino.


De retour à l'hôtel, on aurait pu penser à se reposer... Mais non, le tennis quotidien ne saurait souffrir une défection!!!
Un buffet à base de fruits de mer acheva cette journée et bercés par des histoires de petit souriceau et par le souvenir des vagues, nous ne fûmes pas longs à trouver le sommeil.
A très bientôt, au gré des vents.